Pour nous, m\u00e9lomanes, l\u2019objectif de cet album est de ressentir une vision fantasm\u00e9e du cosmopolitisme musical \u00e0 travers le jazz et ses formes extrapol\u00e9es. Dans ce\u00a0MachiNations<\/em>, des chants non occidentaux sont cit\u00e9s en ouverture et en fermeture de programme, balises au sein desquelles le saxophoniste Yannick Rieu fait \u00e9voluer ses musiques de souches hybrides et \u00e0 instrumentation hybride.<\/strong><\/p><\/p>
\n La d\u00e9marche, il faut le rappeler, existe dans le jazz depuis les ann\u00e9es\u00a060. Initi\u00e9e \u00e0 la fin des ann\u00e9es par les Miles Davis, Wayne Shorter et autres Josef Zawinul, les lutheries \u00e9lectriques, \u00e9lectroniques et acoustiques se rencontrent, tant d\u2019approches en d\u00e9coulent, tr\u00e8s peu s\u2019en d\u00e9marquent tr\u00e8s distinctement.<\/p>
\n Sans proposer l\u2019in\u00e9dit, Rieu et ses coll\u00e8gues cherchent ici \u00e0 int\u00e9grer les acquis harmoniques et polyrythmiques du jazz-fusion originel par une approche m\u00e9lodique parfois proche de folklores et de traditions, parfois inscrite dans une d\u00e9marche d\u2019\u00e9l\u00e9vation post-fusion qui est propre \u00e0 son leader.<\/p>
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